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Du Lundi au Dimanche 9h00-19h00 (Juillet/Août)
Co-Fondateur de Watermansport,
Gérant de l’école de natation Watermansport.

Thierry Krawiec

Thierry Krawiec, responsable de l’école de natation d’hossegor, Watermansport, est bien entendu brevet d’état de surf mais aussi brevet d’état de natation, moniteur de secourisme et formateur en sauvetage.

Thierry Krawiec connaît la mer par cœur. Portrait de ce passionné attachant, aux multiples activités.

L’eau lui arrive à peine à la taille, ses gestes accompagnent les conseils qu’il donne aux enfants. La combinaison retroussée, posté en plein milieu de la piscine du club Mickey de la plage Sud d’Hossegor, on le voit au milieu des apprentis nageurs, qui travaillent leur technique de brasse, de crawl ou qui, tout simplement, se familiarisent avec ce milieu aquatique que Thierry Krawiec connaît si bien, presque sous toutes les coutures. Une sorte de Philippe Lucas sans les chaînes et les colliers. En plus polyvalent, aussi.

Sa vie est intimement liée à l’eau, qu’elle soit chlorée ou salée. Et aujourd’hui, en se penchant sur son parcours, il est aisé d’y trouver cette continuité, tant chaque étape de sa carrière semble l’avoir préparé au défi qu’il s’est lancé depuis quelques années : préparer les surfeurs aux grosses vagues, aux très grosses vagues. Comme une suite logique, une synthèse de ses expériences passées.

L’élite de la natation

Car avant le petit bassin du club Mickey, où les enfants enchaînent les longueurs, Thierry a connu d’autres bassins, plus longs, plus profonds et surtout beaucoup plus compétitifs. Des bassins de 50 mètres dans lesquels il a fallu s’entraîner, souffrir et s’arracher, pour aller gagner des titres. « Je suis resté au sein de l’élite française de natation pendant une dizaine d’années. Et dans ces sports de chrono, il faut avoir le goût de l’effort. L’encadrement te pousse en permanence avec des objectifs précis à atteindre. J’ai aussi eu la chance d’aller m’entraîner aux États-Unis et en Australie », analyse-t-il.

C’est au cours de ces voyages que le trait d’union s’est fait avec le sauvetage côtier et le surf. « J’ai adoré l’ambiance. Je m’y suis investi totalement. J’ai fini cinquième mondial en individuel, à Sydney, en paddleboard en 2000. Je dormais chez des surfeurs pro que je côtoie toujours et j’ai rencontré des athlètes comme Jamie Mitchell, champion de sauvetage côtier reconverti en surfeur de grosses vagues. »

Lucky Luke en combinaison

Thierry a aussi profité de ce parcours d’athlète de haut niveau pour créer sa propre entreprise et développer des produits adaptés à sa pratique, avec son compère, David Dubès. Reconversion réussie ! Le nom de l’entreprise, Watermansport, basée à Hossegor, les définit tous les deux très bien. Waterman désigne en anglais un nageur accompli, un amateur de grosses vagues et, aussi et surtout, un sauveteur de grande classe.

D’ailleurs, en plus des cours de natation, de surf et la gestion de leur entreprise, les deux associés assurent des formations de secourisme. On est donc bien loin du bronzage et des chevelures décolorées de ces « watermen » des campagnes marketing. Ces deux-là sont tombés dedans petit et reprennent de la potion dès que l’océan gronde.

Le portrait pourrait se terminer là. Avec cette image d’océan déchaîné où le waterman s’en va tout seul nager ou ramer. Une sorte de Lucky Luke en combinaison, les palmes à la main. Mais Thierry, depuis quelques années, a décidé de transmettre son expérience et son savoir. Et cela s’est fait encore une fois naturellement.

Appelé pour assurer la sécurité en Jet-ski aux côtés de Yann Benetrix lors des sessions monstrueuses à Belharra, à Nazaré, ou encore au Maroc, il a pu mesurer le défi que représente le surf de très grosses vagues, au-delà des 10 mètres. Et donc adapter une préparation spécifique pour affronter de telles conditions, aussi bien physiquement que mentalement.

Gérer la peur

« Mon vécu de la natation et du sauvetage, je l’ai facilement transposé au surf… J’ai essayé d’apporter ce goût de l’effort, de la discipline et de la préparation physique aux surfeurs. Travailler la rame comme le geste de natation, le ‘‘manque d’oxygène’’ sous l’eau avec des changements de rythme, avec, bien sûr, ce facteur supplémentaire qui est la gestion du stress dans ces conditions extrêmes. Gérer la peur quand on se retrouve face à de tels murs d’eau, quand on lâche la corde derrière le Jet-ski et gérer son stress au moment de la chute et quand on se retrouve longtemps sous l’eau. »

Alors une question semble totalement incontournable pour conclure le portait de cette figure locale, celle de la candidature de Hossegor, Seignosse et Capbreton à l’organisation du surf aux JO ?

« Je suis issu d’une discipline olympique, alors, pour moi, les JO, c’est une consécration, une fierté pour notre sport », répond-il d’une voix qui trahirait presque le flegme du surfeur de gros devant ce nouveau défi XXL.

Capbreton (40) : Thierry Krawiec, une vie au fil de l’eau

Publié le par Archibald Jaeckin.

Thierry en action…